Différentes approches psychothérapeutiques

Lorsque l’on souhaite consulter un psychopraticien, la question du choix peut rapidement devenir épineuse. Car en matière de psychothérapie, on distingue généralement quatre courants principaux : psychanalytique, humaniste-existentiel (que la FF2P représente), comportemental et systémique. Voici quelques informations clés pour mieux comprendre leurs différences.

L'approche psychanalytique

C’est la méthode de référence, qui remonte à la fin du 19e siècle quand Freud invente la psychanalyse et fait l’hypothèse de l’existence d’un inconscient qui motiverait certaines de nos pensées, rêves, comportements, symptômes pathologiques… Après avoir utilisé la technique de l’hypnose, il lui préfère l’association libre des idées. Il apportera par la suite bon nombre de modifications à sa théorie et à ses techniques pour permettre l’interprétation des conflits intrapsychiques inconscients dans le cadre de la cure sous forme de transfert. Les réactions inconscientes de l’analyste constituent le contre-transfert, qui doit également être analysé.

La psychanalyse a également donné naissance aux psychothérapies analytiques. Elles reprennent les mêmes présupposés théoriques et se déroulent généralement en face à face, sous forme de séances hebdomadaires. A la suite de Freud, la psychanalyse s’est enrichie de nombreuses théories et de nombreux courants : Adler, Ferenczi, Reich, Klein, Winnicott, Lacan, etc.

 

L'approche humaniste et existentielle

Elle est née dans les années 1920 et, contrairement à la psychanalyse qui laisse une large place à l’interprétation de l’inconscient, elle tend à accroître la conscience de soi. Elle aide le sujet à trouver en lui les ressources nécessaires à son accomplissement personnel. Dégagé de toute interprétation, jugement ou a priori considérés comme réducteurs, cet accompagnement thérapeutique met en exergue les notions de l’être, de l’existence, du vécu, de l’intentionnalité et des expériences subjectives et intersubjectives. Le symptôme est abordé sous l’angle d’une tentative d’expression de l’expérience subjective du sujet. Il s’agit donc d’essayer de comprendre le sens du symptôme plutôt que d’en expliquer et/ou d’en rechercher la cause. Sans négliger pour autant la réduction de symptômes précis, elle met en valeur l’équilibre de la personne dans sa globalité et remet l’Homme au centre de la psychologie.

De nombreuses méthodes partagent cette approche humaniste d’authenticité et de respect de la personne : la gestalt-thérapie, l’approche centrée sur la personne, l’analyse transactionnelle, la programmation neuro-linguistique humaniste ou encore les thérapies psychocorporelles. Beaucoup d’approches humaniste portent plus sur les sensations et sur les émotions que sur la pensée, sur le comment plutôt que le pourquoi, et sur la prise de conscience du processus dans l’ici et maintenant, afin de donner du sens au vécu du consultant.

Aujourd’hui, on considère que plus de 50 % des psychothérapies pratiquées en Europe sont de type humaniste ou existentiel. Elles se déroulent soit en séances individuelles, soit dans le cadre d’un groupe. C’est le courant que représente la FF2P.

L'approche cognitivo-comportementale

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) visent la correction des comportements et des cognitions (pensées) erronées. Le traitement porte sur de mauvais apprentissages et l’objectif est de corriger les raisonnements erratiques afin de modifier le comportement et les sentiments. Le but principal des TCC est d’identifier les facteurs de maintien du trouble et de les modifier à l’aide de stratégies thérapeutiques : c’est le changement cognitif qui est visé. Pour cela le thérapeute va utiliser différentes techniques : des techniques thérapeutiques, comme l’exposition, des techniques opérantes, qui aide le sujet au changement et à l’apprentissage de nouvelles conduites, des techniques d’entrainement aux habiletés sociales, ou d’affirmation de soi, et des techniques cognitives et émotionnelles. Le travail thérapeutique se focalise sur le présent et est de nature directif et pédagogique, puisque le praticien formule avec son client des hypothèses de travail. Un bilan en fin d’intervention permettra au sujet d’identifier les situations à risque et d’utiliser des méthodes adéquates pour les affronter. Ces thérapies sont brèves, la durée d’intervention et le nombre de séances est déterminé, et durent en général de 3 à 6 mois.

L'approche systémique

La thérapie systémique est largement issue des recherches de l’École de Palo Alto en Californie, dans les années 50-70.

Cette approche est fondée sur la notion de système considéré comme un ensemble d’éléments en interaction dans la poursuite d’une ou plusieurs finalités spécifiques. Une personne, une famille, une entreprise constituent autant de systèmes.

Elle porte sur l’interaction entre l’individu et son environnement. Le patient ne dysfonctionne pas, mais c’est l’interaction entre les éléments du système auquel il appartient qui dysfonctionne. La famille est considérée comme un système et le patient comme le porteur de symptômes du système familial.

La thérapie familiale constitue aujourd’hui une des applications les plus répandues de cette approche.